Située sur les hauteurs d’Heiligenstein, dans le Bas-Rhin, la ferme de Truttenhausen (maison des druides en alsacien) s’étend sur un domaine de 40 hectares autour du corps de ferme et des ruines de l’Abbaye de Truttenhausen. La ferme est donc nichée sur le piémont des Vosges, juste en-dessous du Massif du Saint-Odile, où trône l’abbaye du Mont Saint-Odile.
Les parcelles comprennent des prairies permanentes (35 hectares), dont une partie plantées en vergers haut-de-tige, sur lesquelles pâture notre troupeau d’une quarantaine de vaches de race jersiaise, ainsi que nos jardins maraîchers (sur 1 hectare) et des parcelles de plein-champ pour les légumes non-irrigués (1 hectare). De nombreuses zones de biodiversité composées de haies, de sous-bois, de ronciers, de ruisseaux sont également présentes sur l’ensemble des terres. Les prairies sont entourées de forêts, la vie sauvage y est donc particulièrement riche et il n’est pas rare de croiser le chemin d’animaux.
Pratiques agricoles
Nous appliquons les principes de l’agriculture biologique : pas de produits chimiques ni d’engrais de synthèse ! On a plutôt recours au fumier bovin (frais ou composté), qui représente un des meilleurs engrais naturel et qui a l’avantage d’être produit sur la ferme. On pratique par ailleurs une rotation des cultures en changeant chaque année les parcelles, afin d’éviter l’épuisement des sols par une agriculture trop intensive.
Nous mettons également en œuvre les principes de l’agriculture biodynamique basés sur l’utilisation
de préparations à base de plantes stimulant l’activité des cultures et du sol.
Ainsi, la ferme n’est plus considérée comme un outil de production, mais comme un « organisme vivant » à part entière. On inclue dans cet ensemble organique tout autant les bêtes que les parcelles du jardin, mais également les agriculteurs et même nos chers clients et amapiens… On voit ainsi que la biodynamie va bien plus loin que la « culture au naturel » : les éléments ne sont pas des segments séparés mais sont tous liés entre eux. On dépasse la notion d’exploitation agricole pour aller vers celle « d’organisme harmonieux »…
Nos produits
Le troupeau
Les produits laitiers
Les légumes
Les produits d’épicerie
Les tisanes
Historique
L’histoire de la ferme remonte aussi loin que celle de l’abbaye de Truttenhausen, créée semble-t-il en 1186 par l’abbesse Herrade de Landsberg, qui y établit un lieu d’accueil des pèlerins souhaitant rejoindre le couvent du Hohenbourg (Mont Saint-Odile). Elle y fit construire deux sanctuaires, les bâtiments et le cloître pour une communauté de douze chanoines, un hospice pour voyageurs et pèlerins, un hôpital pour les pauvres et les vieillards, enfin une ferme avec ses dépendances. Les vestiges encore visibles sont l’église reconstruite en 1467, la tour porche à base romane remaniée en 1490 et couverte au XIXe siècle, la nef et le chœur du gothique tardif. L’abbaye de Truttenhausen connaîtra un essor considérable jusqu’au XVe siècle. Cette abbaye est pillée le jour de Pâques de l’année 1525 pendant la guerre des paysans. Un des premiers rassemblements des paysans révoltés, en 1525, a eu lieu dans les environs de ce village. À peine reconstruite, l’abbaye est la proie des flammes et ne se relèvera plus. Les religieux décident de quitter le couvent en 1555. Ses ruines furent acquises en 1648 par les Landsberg et sont depuis 1800 désormais la propriété de la famille de Turckheim qui consolide régulièrement son patrimoine pour le garder vivant. Aujourd’hui, le jardin à l’anglaise, aux arbres séculaires, forme un ensemble parfait autour du domaine. L’église fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 5 décembre 1984.
Il y a donc toujours une activité paysanne autour de l’abbaye, et de nombreux métalliers s’y sont succédé jusqu’au XXe siècle. C’est en 1981 qu’Antoine Fernex, fils de Solange Fernex, elle-même membre de la famille de Turckheim et ancienne euro-députée écologiste, reprend la ferme et y installe un troupeau de vaches laitières. Il cultive les terres pendant vingt ans avec un associé maraîcher, Benoît Thierry, puis s’associe avec Pierre-Henri Lenormand, qui y produira des légumes pendant une vingtaine d’années également. Arrivé à l’âge de la retraite après toute une vie dédiée à l’entretien du domaine et du troupeau, Antoine décide de passer le flambeau.
Le projet
La ferme
Qui sommes-nous ?
7 associés composent actuellement le collectif de la Ferme de Truttenhausen